(Musique) Deerhoof : concert Paris 18 avril 2007

22 avril 2007

(Musique) Deerhoof : concert Paris 18 avril 2007

Voilà le temps de vous parler, non pas des élections^^ mais de mon frérot (faux jumeau). Depuis la rentrée 2006 il vit à Paris dans le XVe (l'enfoiré) pour ses études de cinéma. Il est aussi fan de sic indé que moi (si ce n'est plus, beaucoup plus!) et va à minimum trois voire quatre concerts par mois. Vu qu'il aime bien partager ce qu'il a vu il fait des critiques de tout les concerts qu'il a été voir, vous pourrez les retrouver ici. Aujourd'hui Deerhoof, groupe tout droit venu de San Fransisco formé autour d'une petite japonaise qui viennent de sortir leur neuvième album en douze ans! D'autre critiques viendront très prochainement : Arcade Fire, The Shins, The Rakes, etc...

The Blow

Première partie trés sympa avec The Blow. Commence 30 mn en retard mais du coup la salle est bien pleine. Le groupe se réduit en fait à une seule personne : une jeune femme, un peu garçon manquée, toute de blanc vêtue qui récite ses petits tracas amoureux sur des bandes elctro-pop. La fille est trés sympathique. Elle raconte longuement sa petite vie trés drôle et décalée entre les chansons dans un anglais parfaitement compréhensible. Certaines chansons sont vraiment entraînantes et j'avais limite envie de danser mais je me suis retenu. C'était donc bien sympa mais un peu long (une heure). Le public lui a fait une petite ovation largement méritée. A suivre de prêt.

Deerhoof

C'est donc vers 22h que débarque Deerhoof. Et là c'est un concert de ouf qui commence (oui je sais c'était facile). La chanteuse et bassiste Satomi Matsuzaki a une présence énorme et ce malrés ses 1m50. Elle a un je ne sais quoi dans le regard et dans sa façon de bouger qui la rend tout de suite sympathque. Je pourrais en dire tout autant de Greg Saunier, le batteur qui a d'ailleurs attiré la plupart des regards. Ce mec est complètement fou ! Je n'ai jamais vu un batteur maîtriser aussi bien son instrument et dégager une telle énergie rock. Il enchaîne les brusques changements de rythme trés présents dans la musique de Deerhoof (et qui fait en grande partie leur personnalité) tout en gardant une belle subtilité dans les passages plus doux. C'est assez drôle de voir que même assis il est plus grand que la chanteuse.

C'est l'un des rares groupes à placer sa section rythmique à l'avant de la scène et à reléguer son guitariste (John Dieterich) en fond de scène. Celui-ci était plus discret que les deux autres mais ses mimiques de pervers m'ont bien fait rire. Il faisait limite peur. Un groupe au comportement trés sympathique et humble, et ce malgrés toutes les éloges faites par la presse et quelques fans célèbres (Sonic Youth et Radiohead en tête). Ils ont même distribués des bonbons au public durant le rappel.

Le trio a interprété de nombreux morceaux, essentiellement extraits de leurs derniers albums et ce durant plus d'une heure et demie. A la fin du rappel le public en redemandait mais le guitariste est venu confirmer, presque à regret, que c'était bel et bien fini. Public qui a grandement apprécié le set malgré certains énergumènes dans les premiers rangs qui ont confondus Deerhoof avec les Arctic Monkeys. C'est vraiment lourd quand un mec n'arrête pas de sauter juste devant soit et te fonce dedans en geulant alors qu'on est là tranquillement en train d'apprécier de la musique certes énergiques mais aussi extrêmement subtile (et qui demande donc une certaine attention). Mais bon le concert était tout de même excellent.